Brèves du désordre 13

Un flambeau de solidarité – A Evere, une antenne-relais de téléphonie mobile est incendiée. L’attaque est revendiqué avec le message suivant : « Courage pour les anarchistes et d’autres rebelles qui ont trouvé la prison sur leur chemin, en Grèce, en France et partout ailleurs. Le combat pour la liberté continue. »

Cassons l’UE – Lors d’un sommet européen à Bruxelles, deux braqueurs bravent les mesures de sécurité renforcée. Ils s’introduisent dans les bâtiments du Parlement européen et braquent la banque de la Poste qui se trouve dans l’enceinte du parlement. Les deux braqueurs s’échappent sans souci. Voilà le troisième braquage en deux ans dans l’enceinte du temple du pouvoir européen. Invulnérable, vous dites ?

Pas à l’école aujourd’hui – A Hannut, un conteneur de déchets de l’Athénée Royale flambe ; l’incendie endommage les bâtiments et le toit. A Jumet, deux véhicules garés sur le parking de l’école technique sont incendiés, le feu se propage aussi vers les bâtiments. Quelques allumettes se relèvent toujours être un bon remède contre le ronron de l’école.

Bon pilote, bon coureur – A Anvers, un prisonnier évadé et recherché tombe sur un barrage routier de la police. L’homme fonce et réussit à secouer plusieurs patrouilles de police. A la fin, il quitte la voiture et se met à courir, ce que l’a permis de préserver sa liberté. A Maaseik, un autre homme avait un peu moins de chance. Lui aussi est tombé sur un barrage routier, mais après une course-poursuite, la police l’a coincé. L’homme est alors sorti de la voiture et a encore réussi à blesser quatre policiers avant de se faire serrer.

Véhicules incendiés – Les jours après que la police a tué Moustapha à Anderlues, des véhicules sont incendiés dans plusieurs coins du pays. Une dizaine à Liège (dont un camion), cinq à Anvers (dont une Mercedes, une BMW et une Porsche) et encore d’autres à Louvain, Mouscron et Mons. Mais de toute façon, lors du mois de janvier déjà pas mal de véhicules, voitures de luxe et camionnettes d’entreprises avaient été incendiés. Surtout dans la région frontalière en haut d’Anvers, mais aussi autour de Bruxelles et de Liège.

Difficile à faire mieux – Pendant la nuit, des inconnus se servent d’une voiture-bélier pour s’introduire dans la bijouterie Verbruggen à Sint-Joris-Winge. Ensuite, ils ont bouté le feu au véhicule. Le temple d’or a été entièrement détruit, tout comme deux autres commerces avoisinants. Pas une trace des auteurs ; ni d’informations sur quoi et combien a été dérobé.

Deux camionnettes de la police incendiées – A Gand, deux combis de la police garés sur le terrain clos du concessionnaire Volkswagen ont été incendiés. Aussi deux autres véhicules garés sur le terrain ont été endommagés par le feu. Plus tôt en janvier, à côté de la caserne de la police à Lede, trois véhicules avaient été livrés aux flammes.

Unizo dans le noir – Ça fait plus d’un mois que les employés d’Unizo à Gand travaillent dans le noir. Dans la nuit du nouvel an, toutes leurs vitres et leur porte avaient été cassées. Le responsable d’Unizo ne pense pas que les vandales ont visé Unizo. Ce qui n’enlève pas qu’Unizo, l’union des commerçants flamands, s’est fait bien remarqué ces derniers temps. Ensemble avec leurs collègues wallons et bruxellois de l’UCM, ils ont par exemple plaidé pour le droit à tuer des braqueurs (suite à l’assassinat d’un jeune braqueur par un bijoutier à Tubize) et pour des persécutions plus dures de tous les pauvres âmes qui osent voler de leurs magasins.

Scribouillards – A Asse, sur le parking du groupe de presse Roularta Press (des laquais du pouvoir, comme tous les médias), une camionnette a été incendiée.

Emeutes dans un centre fermé et dans une prison – Les matons du centre fermé pour illégaux de Bruges n’en peuvent plus. Ils se plaignent d’être tout le temps confrontés à des incidents et des révoltes, que les prisonniers foutent le feu aux bâtiments et attaquent les matons. Depuis le début de cette année, deux matons ont été blessés lors de ces révoltes. Aussi à la prison d’Ypres, les prisonniers ont fait du bordel. Ils ont refusé de réintégrer leurs cellules, mais l’intervention de la police les a repoussés.

Feu d’artifice – Dans la nuit du nouvel an, des anarchistes ont lancé un grand feu d’artifice solidaire devant la prison de Gand, criant des slogans contre la prison et l’Etat. Les policiers présents ont ensuite encore essuyés quelques jets de bouteilles.

A l’arrêt – Tôt le matin, des inconnus ont brûlé une cabine d’électricité le long du chemin de fer à Anvers-Berchem. Ce beau geste de sabotage a ralenti un peu la course au travail ; en plus, pendant plusieurs jours, aucun trafic de marchandise n’était possible. Les artères de l’économie sont vulnérables…

Black-out – Lors de la journée d’ouverture du Salon de la Voiture, la grande messe annuelle des émissions toxiques et de l’empoissonnement de l’environnement, tout courant électrique a été coupé pendant plus d’une heure et demie. A cause « d’un incident » dans une cabine de haute tension pas trop loin de là, le courant a été coupé sur tout le plateau Heizel à Bruxelles (centres commerciaux, l’Atomium, le cinéma,…).

Fâché – A Schaerbeek, un homme très vénère a été arrêté après avoir essayé d’incendier le selfbanking hall d’une banque ING. Un peu plus loin de la banque, l’homme s’était aussi pris à une Mercedes.

Boom – A Izel, la scierie de la Renardière a été incendiée. Tout le bazar a péri dans le feu. Dans la cadre de la resocialisation judiciaire, la scierie employait entre autres des anciens détenus et des gens condamnés à des peines de travail. Mais ça ne plaît clairement pas à tout le monde, leur réintégration dans ce système de merde. Ensuite, à Nivelles, tous les bâtiments de la Justice ont dû être évacués après une fausse alerte à la bombe. Pendant deux heures, la machine à condamner était paralysée.

Plus d’Italmotors – A Wavre, une grande partie du concessionnaire Italmotors (Lancia, Alfa Romeo, Fiat et Nissan) a été ravagée par un incendie. Entre 100 et 150 véhicules ont été détruits, le showroom ravagé, les hangars et les ateliers en cendres. Italmotors a donc dû fermer ses portes.

Les vestes blanches – Une personne, n’appréciant clairement pas trop d’être « traité » par les chevaliers de la normalité de l’hôpital psychiatrique à Saint-Josse, a mis le feu à sa chambre. L’incendie a ravagé tout un étage de cet hôpital-prison.