L'irradiation vient à notre rencontre

Il n'y a pas de solution aux catastrophes nucléaires


Le 11 mars, un tremblement de terre et un tsunami font des ravages au Japon. On compte déjà près de dix mille morts, et au moins autant de personnes sont toujours portées disparues. Des villes et villages entiers sont effacés, et les intempéries hivernales ne font qu'empirer les choses. Au moins une partie de la nourriture dans les magasins est contaminée par la radioactivité, idem pour l'eau potable. Parce que la centrale nucléaire de Fukushima n'a pas été épargnée, l'irradiation radioactive fuit de partout.

Plus que deux semaines après le tremblement de terre et le tsunami au Japon, personne n'a réussi à reprendre le contrôle de la situation dans la centrale nucléaire de Fukushima (plus personne ne parle des autres centrales nucléaires). Malgré tous les spécialistes partout dans le monde, personne ne sait plus quoi faire. C'étaient et ce sont pourtant les mêmes spécialistes qui faisaient –et font encore- comme si l'énergie nucléaire était une science qu'ils maîtrisent parfaitement. Quant aux 6 réacteurs japonais, ils sont depuis 22 jours déjà des assassins silencieux, insidieux, dont nous ne pouvons qu'attendre de voir ce que donnera la suite. Les spécialistes ont bien trouvé quelques solutions, comme y déverser l'eau qui se trouve autour des réacteurs. Elle est en effet tellement contaminée que quiconque reste quelques heures dans son environnement, meurt dans les 30 jours. Alors on balance cette eau. Et où ? Dans l'océan naturellement, pourquoi pas ? Et lorsque la pression augmente trop dans les réacteurs ? Alors on libère un peu plus de vapeur. C'est comme cela que le nuage radioactif a été emporté par le vent du Japon en Europe de Nord et de l'Est, en passant par l'Amérique du Nord. En un mot, on peut mesurer que la radioactivité a augmenté à l'autre bout du monde. Quelques 20 000 kilomètres plus loin. On ne doit donc pas s'étonner quand, à 60 km de la centrale nucléaire, les mesureurs font déjà tilt. Même si le gouvernement japonais estime qu'une zone d'évacuation de seulement 20 km suffit, et que plus loin, il n'y aurait plus de souci.

Récapitulons.
L'énergie nucléaire provoque l'irradiation et la contamination radioactive. La radioactivité bousille les cellules et l'ADN des cellules vivantes, provoquant le cancer. Puis on meurt du cancer. Plusieurs accidents, allant de petites fuites aux grandes catastrophes, ont montré que la technologie est tout sauf infaillible.
Le combustible pour l'énergie nucléaire est l’uranium, extrait de mines. Dans ces mines, au Congo par exemple, les personnes travaillent pour un salaire ridicule et sans protection.
Les déchets des centrales nucléaires restent radioactifs pendant des dizaines de milliers d'années. Les génies et autres spécialistes estiment que l'on peut simplement les enterrer sous terre. Comme à la Campine (proche d'un des centres de recherche nucléaire, à Mol), où l'on est en train de creuser le sol, pour y stocker un peu de déchets à titre d'essai.
Ces mêmes spécialistes gagnent leur pain grâce à l'existence de l'énergie nucléaire (et donc grâce aux subsides du gouvernement et des compagnies d'électricité). En Belgique, Electrabel gagne des milliards d'euros par an grâce à l'énergie nucléaire. Les gouvernements belges dépensent des millions d'euros pour la recherche dans le domaine du stockage des déchets nucléaires et le développement d'une nouvelle génération des réacteurs nucléaires. Où est-ce que ça nous mène, toute cette addition démesurée de problèmes et de coûts ?

“Mais sans l'électricité de l'énergie nucléaire, nous ne pouvons pas entretenir l'économie!”, c'est ce que bêlent en chœur les politiciens et les chefs d'entreprise, depuis déjà des années. Cette économie est manifestement une vache sacrée qui réduit même le cancer à une question accessoire. Cette même économie qui me prend en otage au travail et qui me donne quelques miettes. Cette même économie qui m'impose, ainsi qu'aux générations futures, des déchets qui provoqueront des cancers pendant des dizaines de milliards d'années en empoisonnant les environs. Alors, peut être ne suis-je pas si attaché que cela à cette chère économie.

Qu'ils se foutent leur énergie nucléaire et l'économie là où le soleil ne vient pas !