Avertissement aux exploiteurs de sans-papiers


Depuis que le gouvernement a fait dépendre les permis de séjours en général d’un contrat de travail, nombreux sont les petits ou grands patrons à se faire encore plus de fric sur le dos des sans-papiers. Par exemple, ils fournissent aux sans-papiers des faux contrats contre des sommes énormes (souvent des milliers d’euros à l’avance et des centaines d’euros par mois de « contrat de travail »). Idem pour les mariages blancs, où faux maris ou fausses mariées exigent des versements mensuels des sans-papiers. Et au-delà des contrats faux ou vrais, l’exploitation des sans-papiers s’intensifie chaque jour davantage. On en est arrivé aujourd’hui à des « salaires » de 2,5 euros de l’heure… Par le chantage aux permis de séjour, aux papiers et aux régularisations, l’Etat assure aux patrons et à l’économie une énorme force de travail rackettée et désespérée.

Profiter du désespoir des gens est certes facile, surtout quand c’est « couvert » par l’ appartenance à une même « communauté »,quelle qu’elle soit, comme c’est très souvent le cas à Bruxelles. Mais à tout moment, le désespoir peut se transformer en rage, en juste soif de vengeance. En de nombreuses occasions, des sans-papiers s’attaquent à leur patron en volant sa boutique ou son commerce. Et récemment encore, à Bruxelles, une personne qui faisait payer cher le « mariage blanc » à un sans-papiers (en lui soutirant chaque mois des centaines d’euros), a subi sa vengeance impitoyable. Comme il n’arrivait plus à payer les rançons exigées, la racketteuse était en effet allée à la commune pour déclarer leur « divorce », une manière comme une autre de le balancer. Recevant un avis négatif pour la régularisation et l’ordre de quitter le territoire... quelques jours plus tard, le sans-papier lui a tranché la gorge. C’est là certes une histoire cruelle (d’autant plus que le sans-papiers est aujourd’hui incarcéré), une histoire de violence sans merci, mais… la question n’est-elle pas plutôt de se demander pourquoi ce genre de choses ne se passe pas plus souvent ?