Brèves de désordre 28

La rage contre l’Autorité… - Une grenade a explosée contre la maison communale d’Anderlecht, endommageant plusieurs véhicules appartenant à CPAS et à la commune. Mais qui en voudrait aux autorités ? Comment ça, tu n’aimes pas l’Etat ?

Ça sent le brûlé – Un concessionnaire BMW à Saint-Nicolas a reçu une visite nocturne et incendiaire pendant la nuit. Sur son parking, plus de dix voitures sont parties en fumée. Le feu dévastateur a également endommagé d’autres véhicules et a consommé une partie des ateliers. L’industrie automobile est certes un secteur symbole du capitalisme… et ça fait de toute façon toujours plaisir de voir la marchandise cramer. Un peu avant, une attaque pareille avait eu lieu à Haasrode, où quatre véhicules d’un concessionnaire Saab ont été incendiés pendant la nuit. Et encore quelques semaines avant, ça avait été le tour d’un concessionnaire Jaguar à Waterloo, où quatre voitures ont été détruites.

Détruisons le travail – A Bierbeek, des inconnus ont attaqué le bâtiment de Job-Link, une institution de promotion du travail, la veille du premier mai. Plutôt que fêter le tandem syndicats-patrons, fêtons la destruction du travail. A Louvain encore, des inconnus ont cassé les vitres d’un supermarché sur une avenue centrale de la ville.

Remonter à la source – Un incendie a ravagé la cabine de haute tension qui alimente l’imprimerie commerciale Mercatorpress à Jabbeke. Cette entreprise imprime notamment toute la merde publicitaire et les appels à la consommation des supermarchés comme Delhaize, Carrefour, Colruyt etc. L’incendie a paralysé des parties de l’imprimerie pendant au moins une semaine.

Feu aux collabos de la prison ! - Une des manières pour s’attaquer à la prison serait de s’en prendre aux rouages qui la font fonctionner et exister, comme par exemple les entreprises qui se font du fric sur l’enfermement. Ainsi, à Bourg Léopold, il y a quelque semaines, trois véhicules appartenant à la Banque de la Poste ont été cramés. La Banque de la Poste gère les comptes bancaires des prisons et des centres fermés et collabore ainsi à l’existance de l’enfermement.

La vengeance est un plat qui se mange froid… ou très chaud - A Liège, lors d’un braquage du magasin Krefel, des employés de l’entreprise voisine, Big Mat Cataldo, attrapent trois des quatre braqueurs et les livrent à la police. Quelques semaines plus tard, quasi tout le Big Mat part en fumée à cause d’un incendie criminel. Dégâts estimés : 2 millions d’euros. Et plus de travail pour les citoyens zélés, évidemment.

S’insurger plutôt que se résigner - Au centre fermé de Merksplas, où l’Etat enferme les personnes qu’il juge « indésirables » en attendant de les déporter, des violents affrontements ont opposé prisonniers et gardiens. Les gardiens ont demandé des renforts de la police afin de rétablir l’ordre. Son intervention a été particulièrement brutale, selon les dires des mutins.

Prises de liberté... - A la prison d’Andenne, deux prisonniers ont pris en otage un gardien, blessant trois autres avec des couteaux artisanaux. Un des deux prisonniers a réussi à franchir les portes et à car-jacker un véhicule. Il a relâché le maton qu’il avait pris avec, mais a malheureusement été coincé plus loin par la police. A la prison d’Arlon, deux prisonniers ont réussi à se faire la belle en prenant en otage deux matons, dont les collègues se sont vus obligés d’ouvrir les portes vers la liberté pour les deux prisonniers. Une bonne semaine plus tard, à la prison d’Ittre, un prisonnier a tenté de prendre un gardien en otage dans la cour. Le gardien réussit à s’enfuir, mais un autre détenu prend la relève et tente à son tour de prendre en otage un gardien. De nouveau échec, mais l’ensemble se finit avec une belle baston contre les matons sur le préau. Les prisonniers chassent les matons du préau et refusent de réintégrer les cellules. La police débarque à son tour, afin de mater la révolte et la solidarité. A Tournai, un prisonnier s’est fait ouvrir les portes de la prison en prétendant avoir une bombe sur lui. En sortant, des policiers lui ont sauté dessus. La « bombe » était factice. Le prisonnier a été transféré vers le module d’isolement à Bruges.