Les Marrakchis ont vécus
des sacrées journées durant deux jours. Le premier jour, le
vendredi 28 décembre, tout a commencé dans le quartier de « Sidi
Youssef Ben Ali ». Près de 2000 personnes se sont rassemblées
pour dénoncer les factures augmentées d’eau et d’électricité.
Utilisant l’interdiction de ce rassemblement comme prétexte, les
forces de l’ordre sont immédiatement intervenues. Pour les
Marrakchis, l’heure de combat avait sonné, la manifestation s’est
tournée en émeute. En parallèle, des dizaines de compteurs ont été
sabotés et des gens ont empêché les policiers d’accéder au
quartier: jets de pierres et de cocktail Molotov, pneus brûlés peur
freiner l’avance de l’autopompe. La zone était transformée en
véritable champs de bataille.
Le lendemain, samedi
29 décembre, un rassemblement s’est dirigé du « Derb El
Assas » vers le commissariat central de la ville pour exiger la
libération des 30 personnes détenues la veille. Parmi ces détenus,
il y avait deux ados âgés de 14 et 16 ans. Le même jour à 18h30,
le mouvement 20 février
à Marrakech a organisé un sit-in de solidarité à la place de
« Jamâ El Fena » pour exiger la libération des détenus.