Racaille

"La police a déjà essayé dix fois d’installer une caméra au square. Les fils sont à chaque fois coupés."

Suite à des braquages, il y a eu quelques confrontations avec les flics et cela a donné lieu aux déclarations les plus fâcheuses. Propos des porte-paroles de la police : « La racaille doit être balayée de la rue » dixit Jan Schonkeren (dans la meilleure des traditions fascistes et racis­tes) jusqu’aux politiciens de droite et de gauche : « On ne peut plus sortir sans recevoir le couteau sur la gorge » ; une petite exagération Monsieur Tavernier ?

Ils sont tous prêts au premier rang, main­tenant que c’est permis, afin de montrer leur vrai visage dans les médias (qui, évi­demment, y participent soigneusement). Après toutes les tentatives d’intégration, allant de la traque des offres d’emploi jusqu’à la traque des assistants sociaux et de toutes sortes de services de préven­tion, l’heure est au balayage de ceux qui sont restés derrière (comme l’annonçaient déjà les vieilles affiches du Vlaams Blok).

Une fois de plus, la police pose ses exi­gences. Ils veulent plus de sécurité, des meilleures conditions de travail, plus de peines, et également des peines plus rapides. Excusez-moi? Attendez, et par­courons une fois ces derniers mois. Fin octobre, c’est Houssein qui se fait buter dans la prison de Louvain par le service d’intervention après s’être barricadé dans la cellule. Dans le centre fermé de Vottem, Yahya Tabbabi meurt, début janvier, d’une overdose de méthadone prescrite par le médecin. Deux jours plus tard, Jonathan se fait arrêter à Mortsel (près d’Anvers), et après avoir résisté à son internement, il est jeté au cachot, les pieds et les mains menottés. De nouveau, c’est un docteur qui apparaît et lui injecte de l’Haldol. Suite à cela, Jonathan meurt dans le commissa­riat. Le 16 janvier, Alexandre Varga s’éva­de de la prison d’Andenne. Il est repris par les gardiens et jeté au cachot. Le lende­main, il est retrouvé mort. Le 21 janvier, après un braquage d’un supermarché et une course poursuite par les flics, Hassan est buté au milieu de la rue à Laeken.

“Si un combi est laissé seul, il est endom­magé.” La sécurité de ceux au pouvoir, les riches et leurs laquais, nous nous en foutons.