50 pourcents
Une enquête menée par la Chambre de Commerce montre que plus ou moins la moitié des patrons bruxellois (entrepreneurs, banquiers, bijoutiers, commerçants, marchands etc.) ont déjà été braqués au moins une fois. Ceux-ci se plaignent du climat actuel à Bruxelles, où, selon les derniers chiffres publiés par la Police Fédérale à propos des premiers mois de 2010, cinq braquages armés ont lieu par jour. A ce propos, le chef de la police a dû admettre que cette criminalité est difficile à combattre, avouant que ça aurait pu être tout le monde. Le choix d’aller chercher l’argent là où il se trouve en abondance, n’est plus – au moins en ce moment – le terrain exclusif d’un « milieu criminel » ou du banditisme « classique » qui fourmillent d’indicateurs et de jeux manipulateurs. C’est juste un moyen de ramasser un peu de thunes. Après, ça a toujours été et ça l’est encore, un choix possible pour tous ceux qui en plus veulent faire autre chose de leur vie que d’aller travailler ou être à la recherche d‘un travail ; qui ne veulent plus laisser déterminer leur temps par les rythmes du système. Que ce soit par des vols dans les supermarchés, des braquages chez les riches ou les banques ou en refusant de payer les factures ou le loyer. Car les vrais voleurs, les vrais braqueurs, sont ceux qui nous enlèvent nos vies, qui nous font plier pour une aumône, qui étouffent nos désirs avec les mirages de gadgets technologiques et la merde dans les rayons des magasins. Ne plus attendre à l’infini le beau jour où la richesse serait repartie de façon un peu plus juste. Vivre ici et maintenant, se libérer ici et maintenant de la tyrannie du travail, de l’argent et de l’autorité, voilà l'essentiel...