Manifestations – Dans nombreuses villes en Syrie, depuis le 15 mars, des manifestations hebdomadaires se succèdent, rassemblent à chaque fois des milliers de gens. Quasi toujours, s’en suivent des affrontements avec l’armée. Déjà plus de 3000 opposants ont été massacrés au cours de la révolte. A nombreuses occasions, des bâtiments officiels, des bureaux du parti Baath, des entités commerciales du régime et des commissariats ont été mis à sac et incendiées, comme par exemple à Hama, Deera, Banias et Homs.
Défiance – Les funérailles des opposants tués ne sont pas que des moments de deuil, mais se transforment en forts moments de révolte. Les pleurs vont de pair avec les poignées serrées, affirmant à chaque fois et malgré la répression sanglante, la volonté immuable de continuer le combat aux cris de « Nous voulons la liberté », « Le peuple veut voir tomber le régime » et « Nous allons pendre Assad ».
Résistance armée – Dés le début de la révolte en Syrie (et déjà les années avant d’ailleurs), des petits groupements armées ont menée des actions de résistance contre le régime et les troupes. Ainsi, au cours des mois, plusieurs têtes du régime, des tortionnaires connus et des responsables directs de la répression, ont été abattus. Sinon, ces dernières semaines, la résistance armée semble se répandre. De plus en plus de déserteurs de l’armée rejoignent le côté de la révolte. Les actions armées ciblent surtout des officiers de l’armée et des structures militaires, comme par exemple des barrages de route. Le 16 novembre, une attaque armée a été menée contre les bâtiments des services de renseignements à Damas. Les bâtiments ont été entièrement détruits à coups de RPG et de mortiers. Une tentative de libérer des prisonniers, retenus dans des bâtiments pas loin, a malheureusement échouée.
Mercenaires – Le régime syrien a fait appel à l’Iran et à l’Hezbollah pour livrer des mercenaires, prêts à tirer sur les foules. Par dizaines, des militants d’Hezbollah et des gardes d’élite de l’Iran passent la frontière sous l’œil bienveillante des gardes-frontières pour servir et défendre le régime d’Assad. C’est d’autant plus ironique qu’Assad ne cesse de qualifier la révolte comme fomentée par des islamistes. Il n’est pas rare que lors des manifestations, les slogans scandés incluent « Ni frères, ni salafistes » (le « frères » faisant référence à l’organisation des Frères Musulmans, qui s’est aujourd’hui mis du côté de l’armée égyptienne qui tire à nouveau sur des manifestants, des grévistes, des révoltés).