Brèves du désordre 29

Et maintenant nous ne payons plus rien!

A Malines, la visite d’un huissier a tourné au vinaigre. Quand l’huissier et le flic du quartier venaient toquer à la porte, ce dernier a été accueilli par des coups des habitants et des proches. Quand des renforts sont arrivés sur place, eux aussi ont été attaqués. Au final, trois personnes ont malheureusement été arrêtées, sept flics ont été blessés. Pas de pitié pour les huissiers !


Lutter contre la prison
A Marche-en-Fammes, cinq bombes artisanales ont été découvertes sur le chantier de la nouvelle prison. Les bombes avaient été placées en haut de cinq grues, près des circuits électriques. Deux bombes semblent avoir explosé. Selon le parquet, il s’agissait d’une tentative de sabotage d’un énième lieu infâme en construction.
A Forest, fin juin, plusieurs rues autour de la prison ont été bloquées vers midi. A plusieurs endroits, des inconnus avaient posés des banderoles à travers la route avec des slogans comme « Les matons sont des bourreaux – nous voulons vivre » et « Notre passion pour la liberté est plus forte que vos barreaux » et répandu de l’huile le chaussée. La circulation est restée bloquée pendant plusieurs heures, l’huile nécessitant une intervention spéciale des pompiers.
Les murs de la station de métro Albert, près de la prison de Saint-Gilles et de Forest, ont été couverts de tags hostiles contre les gardiens et la prison. Plusieurs délégués syndicaux des matons de St-Gilles étaient cités, tout comme le supermarché Delhaize, qui se fait du fric sur le dos des cantines à la prison.
A Gand, le centre administratif de De Lijn, la société des transports en commun, est attaqué : vitres brisés et de la peinture jetée sur la façade. Ailleurs dans la ville, une agence bancaire a été couverte d’autres jets de peinture et un peu partout, des slogans ont été peints sur les murs en solidarité avec les prisonniers des émeutes en Angleterre l’été dernier. De Lijn a été ciblé pour sa collaboration avec les rafles de sans-papiers et avec la police.


Non, je n’ai pas envie de vous parler !
A Laeken, des policiers ont voulu contrôler une voiture. Le conducteur en question n’avait pas du tout envie de ça. Il est descendu de la voiture et a commencé à frapper les policiers. Un rapide attroupement c’est mis de son côté et a tabassé un des policiers, qui ont dû foutre le camp.
Pareil à Etterbeek, quand des policiers voulaient contrôler une voiture, ils ont été encerclés par des jeunes du quartier qui voulaient les empêcher. Quand les flics ont sortis leur matraques, ils ont été bousculés et frappés, appelant des renforts. Deux personnes ont été arrêtées, mais les jeunes sont allés devant le commissariat pour exiger la libération des arrêtées. A l’intérieur du comico, un des arrêtés s’est battu avec un flic. Enfin, les deux ont heureusement été relâchés. Que tout contrôle de police tourne au vinaigre !


Une visite nocturne
A Geraardsbergen, le plus grand concessionaire des marques italiennes Fiat et Alfa Romeo, a reçu une visite nocturne. Les visiteurs ont brisés les vitres de plusieurs véhicules et ont tenté d’en incendier un. En ce moment-ci, plusieurs opérations répressives sont en cours en Italie contre le mouvement anarchiste, avec des dizaines de compagnons en préventive. Une bonne façon de se montrer solidaires de ces compagnons serait certes de s’en prendre aux intérêts de l’Etat et du Capital italien.