Hors la loi, car nous ne voulons pas vivre selon des règles que d’autres nous imposent. Peu importe qui les impose et au nom de quoi, ils protègeront toujours que les intérêts de ceux qui les ont fait. Nous voulons vivre selon nos propres règles, selon nos propres convictions, selon les palpitations de nos cœurs, en s’accordant, d’égal-à-égal, avec ceux dont on partage nos vies.
Hors la loi, car un nouveau monde, un monde débarrassé de l’exploitation, de l’oppression, ne peut naître que par la révolte qui défie toutes les lois en vigueur, toutes les institutions qui perpétuent l’existence du vieux monde, toutes les morales qui le soutiennent.
Hors la loi, car à l’intérieur de la loi, il n’y a que compromis, résignation, obéissance – valeurs qui nient l’être unique de l’homme, et le transforment en simple unité du troupeau.
Hors la loi, car à la violence légale, à la violence de l’Etat et de ses forces de l’ordre, à la violence d’une existence dépourvu de sens, nous opposerons sans hésiter notre violence. La violence de la loi protège l’ordre social, elle assujettit, elle est conservatrice. Notre violence veut transformer l’ordre social, elle est libératrice, elle est révolutionnaire.
Hors la loi, car pour qu’un nouveau monde puisse naître, les banques doivent être expropriés, les supermarchés détruits, les parlements explosés, les prisons dévastés, l’argent brûlée, les bourreaux éliminés. Nous n’avons pas peur des ruines, car dans nos cœurs nous portons un nouveau monde où il n’y aurait plus de maîtres ni d’esclaves, plus de riches ni de pauvres.
Hors la loi, car l’homme doit vivre libre. Ma liberté ne se termine pas là où commence celle de l’autre, ma liberté s’étend à l’infini à travers la liberté de tous les hommes.
Hors la loi, car pour que vive l’anarchie, la loi doit mourir.