Brèves du désordre 42

Les nuisances et leurs responsables – Depuis un an, l’entreprise de parcs et jardins Marinx est installée à Sirault. Avec elle, l’entreprise a amené le bruit des camions et des grues. C’est dans ce contexte d’hostilités des riverains contre les nuisances que la maison de Geoffrey Marinx, le patron de l’entreprise, est partie en fumée. Précisons que la maison du patron était encore inhabitée, il comptait s’y installer dans un mois… A-t-il compris le message ?

Camouflage vert – Les panneaux d’affichage officiel pour la construction d’un parc éolien à Beho ont été vandalisés à plusieurs reprises. L’Etat nous vend les éoliennes comme une soi-disant solution écologique au problème de l’énergie, mais la vraie question reste : pourquoi y-a-t-il besoin de tant d’énergie ? Pour faire tourner les usines toxiques, pour assurer le fonctionnement de l’économie capitaliste ? On se bat contre le capitalisme et contre toutes ses infrastructures, qu’elles soient prétenduement vertes ou pas. Et en tout cas, les éoliennes constituent déjà une nuisance en elles-mêmes (bruit, dégradation du paysage, encore des friches sacrifiées sur l’autel de l’économie). Les enquêtes publiques des grands projets industriels ou étatiques sont alors une occasion pour les opposants de refuser et de saboter la mascarade démocratique que l’Etat orchestre afin d’imposer sa volonté et de faire avaler la pilule amère.

Attaquons les collabos – La construction de nouvelles prisons (c’est-à-dire, d’encore plus de places pour enfermer des gens et étouffer la question sociale à coups de renforcement sécuritaire et répressif) dépend aussi des entreprises qui les construisent. S’opposer à ces nouvelles prisons, c’est donc aussi mettre des bâtons dans les roues de ces entreprises collabos. Ainsi, le 10 novembre 2013, des inconnus ont cassé les vitres du Centre d’Etudes et de Recherches d’Architecture et d’Urbanisme (CERAU), situé sur l’Avenue des Courses 20 à Bruxelles. Ces architectes ont collaboré à la construction de la nouvelle prison de Marches-en-Famenne qui a ouvert ses portes début novembre. Pour une liste des collabos, regardez par exemple sur le site www.lacavale.be

Assurance bis – Cette fois-ci, il ne reste plus rien des bureaux de l’assurance ABC à Wemmel. Le feu a été bouté à plusieurs endroits vers 2h du matin. Le patron de cette entreprise se doutera bien qu’il s’agit là d’une vengeance de quelqu’un qui en a marre de se faire arnaquer par les assurances. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois, car il y a quelques mois, un cocktail Molotov avait été balancé contre la façade.

Sabotons le train-train quotidien – Pendant la nuit, des inconnus ont coupé le courant des signalisations du chemin de fer reliant Bruxelles et Anvers. Des dizaines de trains à l’heure de pointe ont dû être supprimés et les retards allaient jusqu’à 45 minutes. Si les patrons, les professeurs et les employeurs dépendent de notre ponctualité à venir à l’heure pour se faire exploiter, si l’économie en général dépend de la fluidité des transports, voilà une manière simple pour leur mettre des bâtons dans les roues.

Même les vaches s’y mettent – Un citoyen-balance a appelé la police de la zone de Lasne pour signaler qu’une vache se baladait librement. A l’arrivée de la patrouille, la vache a bondi sur la voiture de police, lui défonçant le capot et le pare-brise. Le véhicule de police, livré au commissariat il y a à peine quinze jours, est désormais hors d’état de circuler. On ne saurait qu’encourager les vaches à continuer leur quête de liberté et leur envie de détruire, non seulement les véhicules des keufs mais aussi les véhicules des riches et des patrons, dans cette commune de Lasne qui est la plus riche de la Wallonie.

Sourire - Des nouvelles d'évasions nous font toujours sourire. Deux prisonniers se sont évadés du camp de déportation pour sans-papiers 127bis du tant haï Steenokkerzeel. Un mois auparavant, six prisonniers avaient tenté de s'évader de l'infâme village de l'horreur MerkSSplaSS. Pendant la nuit, ils ont cassé les carreaux, mis hors service les alarmes et grimpé les murs. Trois d'entre eux se blessent, restent derrière et sont arrêtés, mais les trois autres ont réussi à fuir. Bon courage aux évadés !