Sous tension

Ces dernières semaines, la tension était à couper au couteau. Nous avons repris une poignée de ces actes de révolte qui y ont contribué…

1 octobre – La police cherche à faire tout pour bloquer la manifestation annoncée contre les centres fermés et les prisons. Plus tard ce soir-là, le commissariat des Marolles est assailli par une cinquantaine de personnes masquées. Dans les environs, la police arrête quatre compagnons. Ils seront incarcérés à la prison de Forest.

2 octobre – A Anderlecht, un véhicule de l’entreprise Dalkia est incendié. Cette entreprise s’est emparée d’un contrat lucratif pour l’entretien des installations électriques dans les prisons et les centres fermés. A Auderghem, les vitres du siège social de l’entreprise Sodexo sont fracassées en solidarité avec les quatre compagnons incarcérés.

3 octobre – A Anderlecht, lors d’une « ballade », des affiches et des tracts qui reviennent sur le 1er octobre et affirment la volonté de continuer la lutte contre les centres fermés et les prisons sont collés et distribués.

4 octobre – Mutinerie à la prison de Lantin. A la prison de Forest, des anarchistes lancent des feux d’artifice.

5 octobre – Près du commissariat de Schaerbeek, une camionnette de l’entreprise Valens est incendiée. Cette entreprise participe à la construction d’un nouveau centre fermé à Steenokkerzeel.

5 octobre – A Gand, deux attaques incendiaires sont réalisées simultanément : l’un contre un chantier de Besix, le constructeur principal du nouveau centre fermé à Steenokkerzeel, l’autre contre le bâtiment du bureau d’architectes Bontinck. Ces attaques seront ensuite revendiquées, entre autre en solidarité avec les compagnons incarcérés.

6 octobre – Au nord de Bruxelles, les vitres d’un bus de la Stib sont éclatées à coups de fusil à plomb. Ailleurs, des personnes cagoulés arrêtent un bus et y foutent le feu. Encore ailleurs, une petite barricade est érigée pour faire stopper le tram. Aussi là, ses vitres seront fracassées.

7 octobre – A Neder-over-Heembeek, deux distributeurs de billets sont incendiés, dont un appartenant à la Banque de la Poste. Cette banque gère les comptes bancaires des prisons et des centres fermés.

11 octobre – A Lisbonne (Portugal), des bombes de peinture sont jetés contre la cathédrale. Des slogans contre les centres fermés et en solidarité avec les compagnons en Belgique sont peints sur la façade. Aussi à Bruxelles, des églises et de cathédrales seront recouvertes de slogans contre toutes les religions.

13 octobre – Alerte à la bombe, émeutes et tentative d’incendie à la prison de Tournai. Une heure plus tard, un commissariat à Carnières est attaqué à coups de cocktails Molotov.

17 octobre – Tentative d’évasion « collective » à l’aide d’explosifs de la prison de Mons.

17 octobre – A Paris, un magasin de Bouygues, le plus grand constructeur de prisons et de centres fermés en France, est attaqué. La vitrine est cassée et le slogan « Feu aux prisons » peint sur le mur. L’attaque sera revendiquée en solidarité avec les compagnons incarcérés à Forest.

18 octobre – Un incendie détruit une partie importante des Halles de Liège, où était en cours la bourse « Sécuripol ». Lors de cette bourse, des entreprises de sécurité privée et les services de police se vendent des équipements et du matériel. L’incendie provoque de grandes fumées, onze personnes seront légèrement intoxiquées.

20 octobre – Incendie volontaire dans le module d’isolement de la prison de Bruges lors de la grève des matons ; le lendemain, des émeutes éclatent aussi dans d’autres sections de la prison.

22 octobre – Les quatre compagnons incarcérés sont libérés sous conditions. Leur procès suivra plus tard.