Brèves du désordre 22

Tension à Anderlecht - Depuis un grand contrôle de la police fédérale au début du mois d'octobre contre la criminalité, les tensions dans les quartiers d'Anderlecht se sont aggravées. Même si la police refuse de donner des commentaires et pousse les journalistes à ne surtout pas parler de tout ce qui pourrait encourager la révolte, quelques signes du désordre sont quand-même arrivés aux oreilles: le commissariat central de la rue Démosthène, ouvert 24h sur 24, a été criblé de balles de plombs (une bonne vingtaine de vitres cassés), un autre commissariat a été caillassé. On parle aussi d'une grenade qui a explosé contre la façade d'un concessionaire/garage. Par ailleurs, un petit incendie s'est déclaré dans le sous-sol du Palais de Justice de Bruxelles, juste avant l'ouverture des séances. Les pompiers ont rapidement maîtrisé ce feu en-dessous du cul des juges.

Tache d'huile - Les incendies de voitures, camionnettes, camions et de poubelles font tâche d'huile depuis quelques semaines, surtout dans la région de Charleroi et de Mons. On retiendra par exemple cette nuit où au centre-ville de Charleroi, plus de 50 tas de poubelles ont été incendiés, provoquant des dégâts aux façades des magasins, des commerces et des bâtiments administratifs. Ou encore cette attaque au cocktail Molotov contre des voitures de luxe garés sur le parking du centre commercial. Depuis quelques semaines, on constate en effet chaque nuit des incendies volontaires. La police parle d'une vague de violence aveugle, on y voit plutôt de la révolte qui se déchaîne et cherche à se frayer un chemin. Que chaque incendie devienne une torche de reconnaissance entre les révoltés.

Bien vu - A Zeebruges, un incendie de câbles a provoqué la paralysie d'une grande partie du trafic naval de ce port pendant plus d'un jour. Le feu a pris dans un tunnel de câbles. La cause reste inconnue, mais cet incendie prouve une fois de plus combien le système économique et l'ordre social dépendent des réseaux énérgétiques et informatiques, qui sont d'ailleurs impossible à surveiller entièrement. Ca nous rappelle aussi cet incendie dans une cabine de haute tension qui a plongé le quartier européen, le Parlement européen etc. dans le noir pendant quelques heures, provoquant l'évacuation des eurocrates.