Ce monde est une prison
à ciel ouvert
Se maintenir en forme - Le
train-train quotidien est une arme très puissante du système. On
crève au boulot, on crève à faire la queue devant les
administrations, on crève devant l'absence de vraies relations.
Notre cerveau pourrit de préjugés et de fausses valeurs comme le
pouvoir, l'argent, l'obéissance. Se tenir en forme pour être
capable de briser cette routine, exercer son esprit pour réfléchir
par soi-même, c'est entamer les hostilités contre ce système qui
nous enferme.
Chercher des complices -
Personne ne se révoltera à notre place, cela dépend entièrement
de nous-mêmes. Mais sur le chemin de la révolte, on croisera aussi
d'autres enragés. Ces complicités et ces solidarités permettront
des attaques toujours plus vastes contre le pouvoir.
Scier les barreaux - Le
pouvoir a des noms et des adresses : les banques, les
supermarchés, les institutions, les commissariats, les dépôts ;
les huissiers, les matons, les politiciens, les riches, les
balances ; les transformateurs qui alimentent leurs usines de
mort, les relais de télécommunication qui nous enchaînent à la
technologie. Ce sont tous des cibles à portée de main. N'attendons
pas de voir de grandes manifestations avant de déchaîner notre
rage, attaquons ici et maintenant, même à peu nombreux. En
commençant à scier les barreaux du pouvoir, la révolte peut faire
écho auprès d'autres rebelles et se répandre toujours plus.
Préparer sa fuite - Si le
pouvoir ne peut pas être reformé, s'il faut alors le détruire de
fond en comble, nos armes doivent être chargées de liberté. Sans
savoir où aller, sans réfléchir le pourquoi de nos révoltes, on
ne peut pas espérer s'évader du monde du fric et de l'autorité.
Déchaînons les mauvaises passions, n'ayons pas peur des ruines,
mais recommençons aussi à rêver. Car aucun pouvoir ne peut
résister à celui qui se bat pour sa dignité, pour la dignité et
la joie de vivre en femmes et en hommes libres.