Brèves de désordre 2

Ministre volée – Dans le centre de Bruxelles, la ministre CdH Catherine Fonck, qui vient de quitter le parlement, se fait voler sa sacoche. Elle est dans sa voiture quand deux jeunes hommes brisent la vitre et prennent ce qu’ils peuvent. Il y a peu, Fonck était responsable pour les établissements pour jeunes ouverts et fermés.


Police apeurée – Sur la façade du commissariat de Forest, des menaces de mort sont régulièrement dirigées contre les policiers. Autour du bâtiment, les sackjackings ne sont pas une exception. Le commissaire déclare que la tolérance zéro, c’est beau sur papier mais que c’est irréalisable sur le terrain. En plus, il craint une attaque contre son commissariat. « Nos policiers se sentent menacés et ont peur ».

De Lijn – À Kortenberg, on jette des œufs et de la peinture sur quelques bus De Lijn. Ses contrôleurs livrent les passagers sans papiers aux keufs et à l’office des étrangers.

Cameramen attaqués – Un groupe de personnes qui libèrent quelqu’un des mains des flics à Cureghem, se tournent ensuite contre une équipe de cadreurs de la chaîne hollandaise NOS qui filmait le petit spectacle. Ils se faisaient guider par le conseiller communal Fouad Ahidar, pour un reportage sur la sécurité à Bruxelles.

Nik le contrôle social – Le local de prévention, des agents de sécurité, des agents communaux, des éducateurs de rue et du service de techno-prévention à Ixelles est attaqué. Les volets et les vitres sont brisés, et sur la porte d’entrée apparaît : « Nik le contrôle social ».

Devant le palais de justice – Sur la place Poelaert à Bruxelles, en face du palais de justice, une pièce d’art de douze arbres en bois est incendiée. Cette pièce d’art se voulait la vitrine du recyclage à la con. Une bouteille avec du liquide inflammable est retrouvée un peu plus loin. Aucune trace des auteurs…

Évasion – Dans la prison pour mineurs à Tongres, trois prisonniers grimpent le mur aidés par d’autres prisonniers qui forment une pyramide et s’évadent. Deux d’entre eux sont blessés et repris sur place. Le troisième est arrêté quelques jours après lorsqu’il demande de l’aide dans un hôpital anversois, ayant deux genoux fracturés. Quelques jours plus tard, un autre arrive à s’évader, cette fois-ci par le toit et par une autre route. Il est repris quelques heures après. Le préau est fermé et remplacé par une petite cour entourée de barreaux, autrement dit, la cage aux lions.

NSV – Les bâtiments de la faculté d’économie de l’université de Gand sont décorés avec des tags contre le NSV fasciste (groupe d’étudiants nationalistes). Deux jours après, le NSV y tiendra sa première activité depuis son agrégation officielle par l’université.

Troubles imminents – Les prisonniers belges enfermés dans la prison de Tilburg (ils sont déjà plus que 400) menacent de partir en émeutes, de mener des grèves de la faim, des évasions et des prises d’otages de matons en protestation contre les déportations forcées et les mauvaises conditions dans la prison. C’est ce que communiquent les prisonniers à travers des coups de téléphone et des lettres. Les matons hollandais craignent déjà le pire…
Dimanche ensoleillé – Sur la place du jeu de balles dans les Marolles bruxelloises, quelques dizaines de personnes se réunissent, un dimanche matin, contre les centres fermés et contre l’enfermement, pour un monde sans frontières. Une banderole est déployée : « centres fermés, prisons, dedans comme dehors, vive la révolte ». On écrit sur les murs, on colle des affiches, on gueule des slogans et on distribue des tracts.