Pendant l'été de 2009, le fédéral a promulgué une loi de régularisation pour doter sa politique de déportations d'une face humaine. Évidemment, les racistes flamands ont été les premiers à sauter sur l’occasion pour faire annuler cette régularisation par la justice. Quand le gouverneur de Province, après une plainte du Vlaams Belang, a suspendu le budget du CPAS d’Anvers pour 2010, les médias ont propagé une campagne contre les demandeurs d’asile. Peu après que la chef du CPAS ait proposé, en guise de « grève du zèle », l’exclusion des personnes ayant obtenu leurs papiers récemment, l’administration communale annonce en février que le budget du CPAS alloué à la régularisation est entièrement supprimé. Ainsi commencent, sur le dos des plus pauvres, les chamailleries entre le niveau local et fédéral du régime, pour définir qui devra cracher la somme.
Armés de statistiques macabres sur la misère, les charognards bedonnants du CPAS anversois se précipitent, avec fougue, sur les cadavres de la solidarité entre pauvres. Les « dossiers » s’entassent. Début 2010, 3000 pauvres « légaux » se trouvent sur la liste d’attente, alors que, suite aux régularisations à Anvers, 3600 « illégaux » sont susceptibles d’avoir accès au CPAS. En les privant du minimum de ressources, les patrons et syndicats espèrent enrayer et diviser la foule des pauvres. En tant que sans droits isolés, les sans papiers, tout comme les prisonniers, demeurent un bouc émissaire idéal pour l’échec du système.
Détraquons ce bordel raciste en enterrant vifs les chasseurs d’hommes sous les demandes d’allocation et démasquons ces fonctionnaires pour les parasites répressifs qu’ils sont réellement. Nous souhaitons à tous les harceleurs professionnels, balances et potes des patrons présents parmi le personnel du CPAS un prochain suicide au bureau. Pour nous, pourrir et contrôler la vie d’autrui n’est pas une profession respectable mais un semblant d’occupation perverse au service de la domination.
Alors que ces faibles voudraient se faire passer pour les victimes de la haine qu’ils ont eux-mêmes semée, fournissons-leur ensemble une raison réelle de quémander plus de répression!