Brèves du désordre 3

Tout permis – A Tilburg, en Hollande, où près de 400 prisonniers ont été expédiés en grande partie contre leur gré, un prisonnier met le feu à sa cellule. Il est renvoyé en Belgique, comme il voulait.

Flic un jour, flic toujours – Un policier hors de ses heures de service attrape un jeune masqué en face d'une Banque de la Poste à Saint-Gilles, en pleine nuit. Peu après, la façade prend feu. Le jeune n'a fait aucune déclaration et a été arrêté.

Averti – Une dizaine de vitres de l'ORBEM sont fracassées à Anvers. Précédemment était déjà apparu le tag "warning".

Eldi en feu – Un incendie se déclare sur un terrain commercial. Le magasin d'électroménager Eldi brûle totalement, un Aldi et un magasin de vêtements subissent des dégâts.

Tout permis (bis) – Un sans-papiers transféré de prison vers le centre fermé de Vottem attaque deux matons et le directeur, réussissant à les blesser. Lorsqu'il est libéré avec un ordre de quitter le territoire, les matons font grève tout un après-midi.

Luxe – Deux voitures de luxe, une Audi et une Mercedes, sont incendiées sur un parking à Mouscron.

Balayage social – Une 60-aine de flics expulse les maisons occupées à Ledeberg. Avant l'expulsion, un pneu est incendié et un feu d'artifice lancé. Le CPAS occupera les lieux rénovés.

Loi anti-squat – A Gand, la façade de l'office du sénateur Tony van Parijs est maculée de peinture et d'un symbole squat noir. Tony essaie depuis 5 ans d'instaurer une loi générale criminalisant l'acte de squatter.

L'école nuit – Un incendie se déclare dans une école à Seraing. Les pompiers évitent de sérieux dégâts.

Gaz au poivre – Lors d'une soûlerie de l'organisation estudiantine catho-fasco KVHV à Gand, un de leur membre se prend du gaz au poivre et des coups de poing. Deux casquettes des membres de la NSV (orga d'étudiants nationalistes) sont dérobées.

Rester dehors – Alors que les matons de Saint-Gilles entament pour la énième fois une grève et que la police prend la relève de la garde, un grand nombre de détenus refuse de réintégrer les cellules. 101 matons se déclareront malades pour conserver leur salaire pendant les deux semaines de grève.

Destruction – Dans la prison de Lantin, le module d'isolement construit il y a deux ans en réponse aux multiples émeutes est totalement détruit et rendu inutilisable. Silence radio dans la presse. En avril 2009, le module d'isolement de Bruges avait déjà été démoli et inondé.

Cible – Un incendie se déclare dans les bâtiments de l'école de police Erip à Evere. Les dégâts sont considérables. Plusieurs vitres explosent et le feu se propage dans plusieurs locaux. Du béton s'écroule et la stabilité du bâtiment doit être réexaminée. Les lieux sont évacués et le gaz coupé par crainte d'explosion. Les cours sont suspendus. Le syndicat SNPS s'inquiète de servir une nouvelles fois de cible.

Lappersfort – A Bruges, la forêt de Lappersfort occupée depuis près de 8 ans contre un abattage éventuel, est expulsée. Sept personnes sont détenues pendant 5 jours dans le centre fermé et refusent de donner leur identité. Lors d'une manifestation en solidarité, les vitres de l'accueil volent en éclat. La forêt est immédiatement coupée. Une conférence de presse du bourgmestre est perturbée et une manifestation en solidarité est matraquée et dispersée par la police.

Banques – Les distributeurs de billets d'une Banque de la Poste et d'une BNP Parisbas/Fortis sont endommagés à Neder-over-Heembeek. Dans cette dernière, les vitres volent également en éclats. Sur l'avenue Louise, un distributeur de BNP est endommagé. En France, la BNP livre des sans papiers à la police. Les flics français ont récemment arrêté plusieurs compagnons en les accusant notamment de sabotage de distributeurs de billets en solidarité avec les inculpés de l'incendie du centre de rétention de Vincennes en 2008.

Rats du labo en action – Dans la fac des sciences d'ingénieurs biologistes à Gand, un incendie se déclare tôt dans la soirée. Les dégâts sont limités par des employés héroïques.

Intérim – A Soignes, deux poubelles remplies de papier sont incendiées contre la façade d'un Adecco. La chaleur fait exploser la vitrine et endommage la façade.

Police – Tôt dans la soirée, l'ancien commissariat de police est incendié à Marcinelle. En juin 2004, le comico avait déjà brûlé.

Balade – Un dimanche à Anderlecht: quelques personnes collent des affiches et distribuent des tracts contre la construction du nouveau centre fermé, des dizaines de slogans contre la prison et les balles des flics (en Grèce comme dans les quartiers) apparaissent sur les murs. Un véhicule de ISS Cleaning et la façade de Dalkia, compagnies qui s'enrichissent avec les prisons, sont tagués, rappelant leur travail de collabo.

La STIB t'y emmène – Depuis l'installation de portiques (qui barreront l'accès à partir de début juin), ils sont régulièrement défoncés, sabotés, vandalisés. Au moins 8 stations de métro ont dû remplacer leurs portiques.

Boot camps – Après un carjacking mortel, Armand de Decker, président du Sénat pour le MR et bourgmestre de Uccle, saisit le bon moment pour relancer sa vieille proposition d'enfermer des jeunes dans les boot camps. “L'enseignement dans un cadre rigide et militaire pour leur apprendre les valeurs morales. Tous ne sont beaux et tous ne sont pas biens.”

Évasion – Un jeune homme reconduit en prison après un interrogatoire par la police, réussit à s'évader. En pantoufles, il a forcé les portes de la voiture de police avec ses deux pieds, la flic est tombée, et il a pris la fuite pieds nus.

Diplomates – A Ixelles, deux voitures des diplomates grecs sont incendiées.

Encore des banques – Toutes les vitres d'une agence Dexia volent en éclats à Woluwe-Saint-Lambert. “Nos pensées vont vers l'anarchiste Lambros Fountas, assassiné par la police grecque. Solidarité avec la révolte permanente qui secoue la Grèce.” Toutes les vitres d'une banque AXA au centre de Bruxelles sont également défoncées. “Solidarité. Pour la liberté.”

Un peu d'essence pour le business, le reste pour les centres fermés – Un tractopelle et un générateur sont incendiés dans le chantier de Jacques Delens situé sur le campus de l'ULB. JD y construit la future Solvay Business School. Jacques Delens fait partie du groupe BESIX qui construit le nouveau centre fermé à Steenokkerzeel.