On dirait qu’ils le font exprès pour se foutre de nos gueules. Mais non, le monde semble être fait de cette manière-là. Dans pleins de secteurs, les « départs » et les « restructurations » se succèdent, les licenciements massifs, travailler plus et plus longtemps pour moins de fric est à l’ordre du jour. Pendant que le gouvernement ne cesse de râler à propos de leur crise financière – dans une tentative de faire tout passer – les fonctionnaires de l’Union Européenne continuent à remplir leurs poches. Les cravates de l’Europe recevront 592 euros de plus chaque mois, en plus de leur salaire déjà assez hallucinant. En comparaison : même les bureaucrates en bas de l’échelle, empochent 4000 euros net par mois, allant jusqu’à 5000 avec toutes sortes de primes. Cette augmentation de salaire, serait-elle une récompense pour toutes leurs voitures brûlées dans les quartiers européens à Evere, Ixelles et Uccle cette dernière année ? Car il semble qu’aussi chez eux, les cravates ne sont plus à l’abri des mains incendiaires.
Un autre secteur gagnant, c’est la matonnerie. Là, l’augmentation est plutôt ridicule – 25 euros par mois – mais vous comprenez bien que chacun doit connaître sa place. Sur le site de Selor, l’agence de recrutement des autorités (où est embauché tout le future rebut, de policiers et matons aux « éducateurs » dans les centres fermés, cet business en pleine expansion avec toutes ces nouvelles prisons à venir) on peut lire que les matons reçoivent en plus de leur salaire une prime mensuelle pour les « désagréments » dans les prisons. Superbe, ce langage de fonctionnaires, non ? C’est peu, ces 25 euros, car les prisonniers belges ne semblent pas directement prêts à renoncer à leurs pulsions destructives envers les matons. A chaque le sien, dirais-je.