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Intempéries et misère hivernale. Ça me fait penser aux personnes sans abris dans la rue qui meurent de froid ou n'y échappent que de justesse. Ou encore a ces hangars sans chauffage où des personnes sont entassées dans l'humidité. Et bien, selon les médias belges, j'aurais tort. La misère hivernale, ce serait passer une heure de plus bloqué dans les embouteillages et se demander si ce serait mieux d'acheter des pneus contact, ou pas. Ce seraient les passagers aériens qui doivent passer une nuit à l'aéroport. Indignés du fait qu'il n'y a pas de chambre d'hôtel prévues. Cependant, la “crise” de l'asile perdure. Des personnes, souvent sans papiers, sont expulsées des bâtiments où ils cherchaient un abri. Avec un peu de “chance”, il y aura encore une place dans la cave d'une gare ou dans des camps (militaires ou autres). Avec un peu moins de chance, ce sera le centre fermé ou la déportation. Et ne mettons surtout pas des chambre d'hôtel (en réalité d'ailleurs souvent des taudis loués par des types maffieux) à leur disposition. Ce serait donner un “faux signal”. Car ils essaient de nous vendre que la solution pour la situation misérable des sans papiers ici, c'est qu'ils restent dans la situation misérable qu'ils essaient de fuir. Un jeux de surenchère de quel pays a le plus de misère à offrir. C'est pour cela qu'ils mettent sur pied des campagnes à l'étranger qui doivent montrer que la Belgique n'est pas le paradis. Entretemps, pour les médias d'ici, la détresse des embouteillages démeure la plus grande catastrophe nationale.