Brèves du désordre 21

Bus ravagés – Sur un terrain à Machelen, des dizaines de bus de l'entreprise 'Eurobussing' sont défoncés. L'entreprise gère le transport des écoles et des touristes, et collabore aussi avec De Lijn. Les vitres de dizaines de bus sont brisées, les extincteurs sont vidés et du mazout volé. Sur le terrain en question, l'État veut construire une nouvelle prison pour y enfermer 1000 personnes.

Tension latente – Quand une boulangerie industrielle brûle à Molenbeek à cause d'une bouilloire explosée, les flics sont insultés et reçoivent des cailloux.

Barricade – Dans la Stropstraat à Gand, des squatteurs érigent une barricade pour résister à une expulsion de l'immeuble occupé. Les flics arrivant sur place reçoivent des œufs. Les habitants peuvent s'échapper par l'arrière du bâtiment. Personne n'est arrêté. Le jour même, un tract est diffusé contre l'expulsion et en solidarité avec les émeutiers au Moyen-Orient, en Afrique du nord et ailleurs.

Évasions dans l'offensive – Depuis la prison de Huy, deux prisonniers réussissent à s'évader. Armés d'un cutter, ils prennent deux matons sous le bras et exigent que les portes soient ouvertes. Une fois dehors, ils laissent partir un maton et prennent le deuxième dans une voiture. Ils se disent au revoir dans les environs de Charleroi. Les prisonniers sont toujours à l'air libre.
Quelques jours plus tard, un prisonnier d'Andenne tente le coup et prend en otage deux matons avec une bombe artisanale en main. L'homme ne parvient pas à franchir les murs. Mais cela ne décourage pas les autres : une semaine plus tard, une nouvelle évasion s'ensuit, cette fois-ci de la prison de Jamioulx. Trois prisonniers prennent en otage un maton et forcent un chemin vers l'extérieur. Ils prennent la voiture de fonction du gardien en otage et disent au revoir à la prison. Quelques heures plus tard, le maton est relâché le long d'une autoroute en France. Quelques semaines plus tard, l'un d'eux est arrêté, les deux autres sont toujours libres.

Consulat – Une quarantaine de personnes diffusent des tracts devant le consulat marocain à Bruxelles. Sur la façade, des affiches sont collées, et à l'entrée on laisse des tomates pour symboliser les accords commerciaux entre le Maroc et l'Union européenne. Le rassemblement se tient pour protester contre les expulsions, la répression contre les immigrés et les contrôles des frontières. Et le rôle des consulat dans tout ça.

Une initiative comme une perle – A Saint-Trond, l'ouverture planifiée d'une nouvelle bijouterie ne peut pas se faire parce que, pendant la nuit, on brise les vitres du bâtiment et la façade est travaillée par de l'acide corrosif.

Slogans et pneus crevés – Dans le quartier de Sint-Amandsberg à Gand, des dizaines de façades, y compris celle d'un bureau de police, sont repeintes de slogans contre le capitalisme. Les pneus de quelques voitures tout-terrain sont crevés.

La chasse aux schtroumpfs!
– Lors d'une fête à Visée, dix flics Bruxellois en congé sont attaqués par une dizaine de jeunes. Six agents doivent être emmenés à l'hôpital. Quand les flics font irruption dans une fête illégale à Amay, ils sont assaillis de verre, pierres et de bouteilles par les dizaines de personnes présentes. Plus tard, une patrouille est attaquée et deux voitures de police endommagées. Personne n'est arrêté. À Droixhe, près de Liège, une émeute éclate quand la police essaye d'intervenir dans une dispute violente entre deux hommes et quelques commerçants. Les deux appellent à l'émeute, et quarante personnes attaquent les flics. Ils sont finalement arrêtés, et menacent que le commissariat sera aussi attaqué. Les flics appellent des renforts pour protéger chaque commissariat des environs. A Anderlecht, deux flics sont attaqués alors qu'ils s'occupent d'un accident routier mortel. Cinq personnes s'attaquent aux flics, deux sont arrêtées. Un flic ramasse des coups.

Matons sur la défensive – Les matons de la prison de Saint-Gilles entament une grève en réaction aux problèmes qu'ont l'air d'attirer leurs uniformes hors des murs. A plusieurs occasions, ils ont été menacés, frappés et dépouillés sur leur chemin de ou vers la prison. Le transfert annoncé de Farid vers la prison de Saint-Gilles augmente la trouille des matons. Farid a déjà parcouru bon nombre de prisons belges. Il est réputé pour ne pas se laisser faire, et leur rendre la monnaie de leur pièce.

Huissier à l'esprit lent – A Liège, un homme doit comparaître pour violence contre un représentant de la justice. Un huissier s'était rendu chez lui et s'était pris la porte dans la gueule. L'huissier n'était pas tout à fait sûr de ce qu'il voulait dire par là, et a sonné de nouveau à la porte. Cette fois-ci, l'habitant lui a éclairci les idées à l'aide d'un bâton en bois.

Communication enflammée – Dans la prison de Turnhout, un prisonnier se fâche car il ne reçoit pas la permission de téléphoner, et qu'un transfert planifié vers une autre prison se fait attendre. Il se retranche dans la cellule et accueille les deux matons venant le chercher avec de l'eau bouillante.

Occupation de préau – A Lantin, une quarantaine de détenus refusent de réintégrer les cellules après la promenade. Ils exigent un prolongement de l'heure du préau. Une bonne heure après, ils réintègrent les cellules, ayant eu gain de cause.

Thalys retardé par le vandalisme – Le Thalys vers Bruxelles subit des retards grâce au vandalisme contre l'infrastructure des rails aux environs de Paris.

Lion flamand en feu – Le soir de la fête flamande, un drapeau flamand, attaché à la villa du président local du NVA Michel De Sutter, est incendié à Eeklo.

Voitures en flammes – Quatre voitures brûlent tout près des bureaux de publicité Mortierbrigade à Schaerbeek. L'agence venait de déménager à cause du vandalisme et des agressions subies à Molenbeek. Ailleurs à Schaerbeek, un garage pour taxis est incendié. À Melsbroek, un hangar pour camions est livré aux flammes.

Conteneurs de chantier – A Gilly, trois conteneurs de chantier sont incendiés. Quelques mois auparavant, Gilly, près de Charleroi était bien bousculé par plusieurs nuits d'émeutes et d'incendies, suite à la mort de deux personnes après des interventions de police.

Romantique le long de l'Escaut – En soirée, une action de protestation a lieu dans les bureaux de la banque Ackermans en Van Haaren (financiers du pont Lange Wapper, un projet de mobilité mégalomane à Anvers). L'entrée et la porte à tambour sont endommagées, des tags y sont laissés: 'lobby du béton', 'Trop de voitures', 'On veut la nature', 'Sauve la forêt',...Sur le trottoir est peint « Arrêt du tracé Bam ». La nuit, des barrières nadar sont posées dans la rue, et pour la deuxième fois depuis sa brève existence, le dépôt de Vélo de la place Stuivenberg est mis hors service par du vandalisme.

Militaire visé – Depuis une voiture, on tire sur un soldat en patrouille sur le domaine militaire Leopoldsburg. Personne n'est blessé.

Flammes éternelles
– A Begijnendijk, on cambriole une église. À l'intérieur, les chaires, quelques statues de saints et les rideaux sont incendiés. Les extincteurs sont vidés sur les chaises. Les dégâts sont considérables.