Brèves du désordre 25
Attak la banque et brûle le frikIl y a quelques semaines, à Péruwelz, une bonne dizaine de préfabriqués bancaires ont été incendiés dans les hangars de l’entreprise Dalle Valle, spécialisé dans la fabrication d’agences bancaires. Dans un monde où l’argent est une des obstacles à la liberté, ces meilleurs vœux donnent la pêche pour l’année qui vient. Quelques nuits après, dans la ville de Louvain, des inconnus défoncent les vitres de deux banques et brisent ainsi la monotonie du commerce et de la consommation. Résoudre la crise ne nous intéresse pas, ni trouver un nouvel équilibre social où les patrons cohabitent en paix avec les exploités du monde. On veut en finir avec tous les rapports de maître-esclave. Alors… Foutons le bordel, feu à l’argent !
Soulèvement en Syrie et partout! Une nuit hivernale à Bruxelles a été réchauffée par la chaleur de cœurs solidaires qui ont défoncés les vitres des bureaux de Syrian Airlines sur la rue Royale. N’importe où ils se déroulent, les soulèvements, révoltes ou insurrections ne seront jamais loin des cœurs révoltés, les cœurs impatients, désirant d’un autre monde, battant sur le rythme de la lutte. Tous prisonniers dans le même monde d’autorité (de dictature, de démocratie, de religion, de technologie,…), mettons, nous aussi, le feu à la poudrière. Pour la liberté !
Mais ça, c'est du sabotage monsieur! Depuis quelques semaines, les panneaux publicitaires dans la ville de Bruxelles attirent l’attention. Partout où on va, dans n’importe quel quartier, nous sommes séduits non par la pub qui essaie de nous vendre encore de la merde en échange de l’écrasement de nos véritables rêves et désirs, mais par les cristaux scintillants de la vitre brisée. Par dizaines et centaines ! L’absence de pub nous donne sans doute un peu plus d’air pour respirer, un peu plus de l’espace pour notre libre imagination. Il semble que cette offre dans les soldes incite à tenter le coup. Il va de même avec le sabotage des portiques de la STIB, devenu pratique quotidienne en diffuse : des portiques cassés, des portiques qui miraculeusement ne ferment plus, des alarmes où on appuie dessus et qui ouvrent alors l’ensemble des portiques,… D’ailleurs, le fournisseur des portiques se retrouve depuis plus d’un mois en rupture de stock. Le sabotage, comme une des beaux arts…
Une attaque colorée contre la station Horta Pendant la nuit, des inconnus se sont introduits dans la station de métro Horta à Saint-Gilles, d’ailleurs un peu le fleuron des stations de la Stib. Après avoir recouvert toutes les caméras de peinture et avoir bloqué les portiques à l’aide de bouts de bois, ils ont déversé et jeté d’énormes quantités de peinture dans la station. Elle en résultait tellement colorée qu’elle a dû être fermée pour un jour. S’en prendre à la Stib, donner de la couleur offensive à la routine boulot-métro-dodo, c’est reprendre goût à la liberté.