Mi-juin, une trentaine de prisonniers ont refusé de réintégrer les cellules après le préau. S’en suivent d’abord des affrontements avec les matons et ensuite avec les unités d’intervention de la police fédérale. Ce n’est que vers 22h que l’ordre mortifère sera rétabli. Entre temps, les prisonniers se sont mis à la seule réforme possible de la prison : sa destruction. Grillages, mobilier, caméras… ont été cassés et un début d’incendie a accompagné les revendications, exprimant des besoins vitaux des prisonniers. La direction a refusé d’accepter leurs exigences comme moins de temps d’attente pour les visiteurs, plus de préau, plus de facilités dans la cellule… La presse, dégueulasse comme toujours, a trouvé bon de qualifier ces revendications de cette manière « les prisonniers de Bruges veulent une prison de luxe » tandis que Laurent Sempot, l’adjoint du chef des prisons belges Hans Meurisse, a condamné la mutinerie, précisant que les détenus doivent se résigner et accepter tout ce qui se décide en haut.
Soyons solidaires avec ceux qui se mutinent contre ce monde carcéral, dedans comme dehors. Saisissons chaque occasion pour restituer aux journalistes, laquais du pouvoir, et aux responsables de la prison, la merde qui sort de leurs bouches.