Brèves du désordre 30

« Il y avait un commissariat... et maintenant il n’est plus là » - Tôt le matin, des inconnus ont cassé des vitres d’un commissariat à Hasselt. Ensuite, ils y ont mis le feu. Le feu a ravagé une partie du bâtiment. Une fois de plus, une petite attaque comme celle-là démontre la vulnérabilité de la police. Il s’agit juste de choisir le bon moment et le bon endroit pour s’en prendre aux protecteurs de l’Etat.

Saccages en règle – La STIB dénonce les attaques et le vandalisme contre ses infrastructures (les portiques, les caméras, les panneaux publicitaires, les stations,…). Selon elle, il s’agirait de groupes qui se dédient à la destruction systématique. D’ailleurs, plusieurs chauffeurs de bus à Anderlecht et à Molenbeek qui se la jouent contrôleurs ont été remercié pour leur zèle : en exigeant la validation de titres de transport, ils ont reçu quelques coups de la part de voyageurs-pirates.

Révolte dans le centre fermé – Des sans-papiers enfermés dans le camp de déportation à Bruges se sont révoltés : ils ont barricadé la salle de séjour, l’ont saccagé et se sont ensuite affrontés avec les forces de l’ordre. Plus tard, un incendie malheureusement vite circonscrit s’est déclaré. Solidarité avec ceux qui se révoltent contre l’enfermement ; qu’aucune révolte ne reste isolée dans un centre fermé, une prison, une école, un quartier,…

Feu aux temples de la consommation
– Un incendie criminel a endommagé les bâtiments d’un centre commercial près d’Anvers. Des travaux y étaient en cours, et le feu a été bouté au matériel de chantier.

Sabotons le train-train quotidien – Un sabotage a eu lieu sur la voie ferroviaire près de Tournai. Des inconnus ont cassé l'appareillage électrique de la signalisation, ce qui a rendu impossible la circulation des trains pendant une journée.

A chacun sa fête – Lors d’une soirée d’étudiants d’extrême-droite à Gand, des gâche-fête sont venus leur casser la gueule. Six fascistes ont été attaqués, trois d’entre eux ont été blessés. Débusquons ces ennemis là où ils ne nous attendent pas. Comme un éclair dans le ciel bleu.

Pas de collaboration avec l'Etat – A Liège, le dépôt à peine reconstruit du magasin Cataldo a été incendié et détruit. Il y a quelques mois, le magasin avait déjà été ravagé par un incendie criminel. Et pour cause ! En avril 2012, les employés de Cataldo avaient maîtrisé trois personnes qui venaient de braquer un magasin non loin du Cataldo et les avaient livré aux keufs.

Pas de fête pour les bobos – La nouvelle discothèque très branchée K-nal, installée le long du canal près du quartier Maritime, n'est clairement pas appréciée par tout le monde. Cette opération de réamenagement du quartier s'est heurtée à quelques incendiaires. L'incendie a provoqué pas mal de dégâts.

Ni patrie, ni frontières
– La veille du 11 novembre, plusieurs monuments qui célèbrent les atrocités de l'Etat (guerres, colonialisme) et l'idéologie qui les accompagne (patrie, nationalisme, racisme) ont été enduits de peinture rose.

Solidarité offensive – A Notre-Dames-des-Landes, en France, une lutte radicale est en cours depuis des années contre le projet de construction d'un nouvel aéroport. Début novembre, la police a expulsé une partie de la zone occupée par des opposants. A de nombreux endroits, des attaques solidaires ont été réalisées contre les partisans, constructeurs et financiers du projet. A Bruxelles aussi, les bureaux de Vinci, l'entreprise qui voudrait construire l'aéroport, ont été à plusieurs reprises cassés et dégradés. Vinci fait aussi son beurre sur la gestion du stationnement: à Maasmechelen, tous les parcmètres ont été sabotés en solidarité, et à Bruxelles, des garages appartenant à Vinci ont été fleuris par des slogans solidaires.