Matons assassins, juges assassins !

En août 2009, Mikail Tekin est enfermé à la prison de Jamioulx (près de Charleroi). Alors que les matons veulent le mettre au cachot, Mikail résiste et les matons se lâchent. Mikail finit par perdre connaissance et est jeté au cachot – il y meurt dix minutes plus tard. L'autopsie démontre que Mikail est mort d'asphyxie, le larynx fracturé par les clés de bras des matons. Les semaines après l'assassinat sont ponctuées de manifestations à Jamioulx, Charleroi et devant la prison. La famille, les proches de Mikail ainsi que des révoltes expriment leur rage. Quelques amis attendent à la sortie de la prison avec des kalashnikov; les matons n'osent plus quitter l'établissement. Trois des treizes matons présents au meurtre de Mikail ont été poursuivis. Evidemment, le procès n'avait rien à voir avec une quelconque notion de justice. Les trois matons ont été acquittés. Selon le juge, leurs brutalités relevaient de la défense légitime.