Sans honte

Les riches et les puissent n’ont pas de honte. La véritable nature de cette société se montre à nouveau de son meilleur côté. Après le licenciement de milliers d’ouvriers chez Ford, c’est le tour à Arcelor-Mittal. Il y a apparemment plus de pognon à faire ailleurs...

C’est devenu le mantra en Europe ces dernières années: l’austérité. Afin de, comme eux ils le disent, calmer « l’économie ». Dans une tentative de nous faire avaler ces nouvelles mesures et de créer un peu de sentiment d’union, les politiciens de tout bord nous ont lancé des slogans afin de nous appeler à apporter notre obole pour passer cette période dure. Qu’ensemble nous sommes forts, le tout assaisonné d’un peu de fierté nationale pour créer ce sentiment d’un « nous ». Mais bien vite c’était clair qui allaient apporter ces oboles. On l’a vu dans les rues de la Grèce et de l’Espagne : tout d’un coup, des milliers de personnes n’étaient plus nécessaires à l’économie et pourraient aller pourrir.

Pendant toute cette histoire de crises, non seulement les riches n’ont presque pas dû remettre de la thune, ils n’ont même jamais fait autant de profits ! Les grandes entreprises et les banques ont réalisés des profits-records. Afin de garder la situation sous contrôle, toute une offensive est en cours.

A part des jacasseries politiques pour faire accepter la situation aux gens, on remet au goût la vieille tactique de la terreur et de la peur. Car les puissants ne veulent pas du tout qu’on met en danger leurs richesses et leur pouvoir. Là où la pacification ne marche pas, la répression brutale est de mise.
L’État habillent toujours plus de gens en uniforme pour qu’ils nous contrôlent et surveillent d’une manière ou d’une autre. On assiste à une sale évolution. D’un côté des milliers de personnes sont licenciés, jetés à la poubelle et de l’autre, des marées de gens sont embauchés pour contrôler si les autres ne sortent pas des rangs. Toute une armée de contrôleurs de l’ONEM & co ont commencé à intensifier leur chasse aux chômeurs pour voir qui aurait « droit » au misérable aumône qu’on donne aux chômeurs. Pour voir s’il n’y en a pas un qui a reçu un peu de « trop », ils rentrent dans les maisons, fouillent la vie privée pour constater des « fraudes ». Et s’ils attrapent quelqu’un, cette personne est poussée sans merci aux plus profonds des abîmes.

Le nombre des personnes qui ne sont plus nécessaires et donc désirables à cette société augmente quotidiennement. Difficile à ne pas voir qu’il y a de plus en plus de gens survivant dans la rue... et en même temps, on nous parle de réaménagement et valorisation du quartier. Derrière les fleurs qu’ils nous poussent sous le nez, les épines se font bien sentir. Toujours plus de lofts et d’appartements de luxe, les pauvres « gentiment » poussés hors des villes sous prétexte de la mixité sociale. Des gens qui ne peuvent plus payer leurs loyers, le magasin sur le coin qui devient trop cher etc. Aussi les transports en commun en donnent un bon exemple. Petit à petit, ça devient un champ de guerre pour ceux qui n’ont pas acheté de ticket. Le tout soutenu par des flics toujours plus agressifs. Et n’oublions pas, pour terminer cette liste de l’horreur, la construction des nouvelles prisons pour encager d’avantage de personnes.

Tout pour que tout le monde accepte l’état de fait.