T'es jeune et t'as le sang qui bouillonne
Je l'imagine tout à fait. T'es jeune et t'as le sang qui bout. T'as une audace sympathique, t'es plein d'énergie et t'as envie d'aventures que tu ne trouves ni au club de football ni à l'école de musique. Le monde est à tes pieds et tout semble être possible. Mais là, voilà les sagouins de la police. Ces uniformes maudits qui veulent à tout prix mettre en cage ta créativité, des bornes à tes désirs. Toujours là pour te faire comprendre qu'il y a des limites et, avant même que tu t'en rendes compte, le coup de sifflet strident peut se transformer en une peine de prison effective. “Il est grand temps de recevoir un peu de feed-back” ont sans doute dû penser quelques jeunes à Louvain ce samedi après-midi à la piscine. Un commissaire s'y était rendu aussi, cherchant à faire trempette pour se relaxer de son intensif travail de police. Il avait laissé ses babouches et la clé du casier au bord de la piscine. Une fois revenu de ce qui aurait dû être un plongeon sans soucis, le commissaire s'est rendu compte que quelqu'un avait décampé avec la clé de son casier en laissant sagement les babouches sur place. Le commissaire les a précipitamment enfourchées en direction du casier, où il a pu constater que les auteurs avaient été rapides et efficaces. Ses affaires avaient déjà disparu. Problème très très sérieux, son uniforme ayant disparu également.
Malheureusement, le commissaire n'était pas le seul flic à la piscine. Les maître-nageurs présents sont aussitôt sautés à l'aide dans ce qui est devenu une chasse aux dangereux-téméraires-responsables-de-ce-tumulte. Quelques garçons ont été arrêté un peu plus tard, en possession d'une serviette de bain policière. Ça puait le vinaigre. À ce moment là, un jeune homme en uniforme de police s'est ramené et soutenait que c'était lui le commissaire et que c'était le mec en Speedo le trompeur, en vain...