Agression - les grèves de la STIB

La STIB fait la grève; la circulation des transports en commun paralysée.

Hier à Bruxelles, la circulation des métros, des trams et des bus était à l’arrêt. Les haut-parleurs dans les stations nous expliquaient qu’il s’agissait d’un incident de sécurité. Un tram avait-il déraillé ? Etait-ce une panne technique ? Eh bien non. Le soir précédent, un homme avait tout simplement posé une question à un chauffeur qui était en fin de service. Ils se disputent, le chauffeur donne un coup de poing à l’homme, et c’est la bagarre. Ensuite, il existe à la STIB des chiens on ne peut plus rapides pour crier au scandale et au meurtre; et pour entamer une grève. « Nous en avons vraiment marre de ces histoires d’agression, et nous exigeons plus de personnel de sécurité ». Il n'a fallu qu’un petit moment au ministre de la mobilité Brigitte Grouwels, et au bourgmestre bruxellois Freddy Thielemans, pour décider ensemble de la venue de nouveaux agents de sécurité. Ils ont même pensé faire appel à l'armée pour fournir ces contingents. Conclusion : sur la durée, c'est la STIB qui formera ces troupes de choc, et entretemps, ils feront appel à une boîte de sécurité privée pour fournir des muscles dans plusieurs stations. Cela donnerait soi-disant au personnel de la STIB un plus grand sentiment de sécurité. Oui oui, à ceux-là qui répondent vite présent pour faire grève quand il s’agit d’exiger plus de contrôles. La solidarité semble toujours très forte quand il s’agit de mettre d’avantage d’uniformes dans la rue.

Mais soyons sérieux. Parlons un instant de ces fameuses agressions dans le métro. Moi par exemple, et je ne pense pas être le seul, j'y suis très souvent confronté. Je trouve vraiment tout ce système de métro particulièrement agressif. Dernièrement encore, je suis descendu pour entrer dans la gare, et voilà qu'ils avaient mis de nouveaux portiques. J'ai voulu courir derrière une autre personne afin de les franchir, mais je n’ai pas été assez rapide. En deux secondes, j'ai été réduit à de la garniture pour sandwich. J’ai ensuite appris qu’ils avaient encore réduit le temps d’ouverture/fermeture de ces portiques, parce qu’il y avait apparemment trop de gens qui tentaient le coup comme moi. Et comme si cela ne suffisait pas, il y avait aussi ce douteux personnage en uniforme qui s’est approché de moi, et qui a trouvé utile de venir m’expliquer que ce je venais de tenter là, ce n’était pas possible. L’homme était assez excité… disons même ouvertement agressif. Au final, j’ai quand même réussi à sauter dans le métro. C'est alors que même pas deux arrêts plus tard, une bande est entrée dans la rame et a commencé à embrouiller les gens. Encore quelque chose d'agressif : tout le monde devait présenter un titre de transport, et amendes pour ceux qui n’en avaient pas. Quant à ceux qui n’avaient ni titre de transport ni documents d’identité, ils étaient retenus jusqu’à l’arrivée de la police. Celle-ci est venue les arrêter, et les a peut-être incarcérés dans un centre fermé.

Peut-être qu'il ne sert à rien ici de vous raconter comment ces flics et ces contrôleurs se sont appropriés depuis des lustres les techniques d’agression et d’intimidation pour imposer leur autorité aux gens. Alors, quand une petite partie de ces agressions leur revient dans la tronche... Contrôle, collaboration toujours bien huilée avec la police, arnaque permanente. Voilà bien assez de raisons pour mordre leurs chevilles, pour casser leur machine et pour cracher sur leur autorité…