Contre la politique d’immigration – Les bureaux du parti CDH (dont fait partie le ministre de l'immigration Wathelet) sont occupés toute une journée par des dizaines de personnes solidaires avec des sans-papiers en grève de la faim. A l’intérieur du bâtiment, les occupants collent des affiches et, sur la façade, ils déploient une banderole. Deux jours plus tard, le ministre Wathelet est « entarté » lors d’une réunion à l’université.
Tentative d’évasion – Des sans-papiers brisent des vitres pour tenter de s’évader. Malheureusement, les matons arrivent à les choper avant qu’ils n'arrivent à l’enceinte.
Un décès au cachot – Le détenu Sébastion Ricard est retrouvé pendu au cachot de la prison d’Andenne. Les matons disent qu’il se serait suicidé. Deux jours plus tard, un prisonnier attaque deux matons avec un couteau.
Un homme décédé au commissariat – Marc Roland (21 ans) meurt dans le commissariat d’Ath. La police dit qu’il s’est étouffé dans sa cellule en prenant une overdose de pilules, mais dans la rue beaucoup de gens disent qu’il a été assassiné par la police. Cette dernière craint des représailles et se lamente dans la presse que beaucoup de gens de la ville sont en train de parler de cocktails molotov et d’armes. Le jour des funérailles, autour de la gare, des dizaines de personnes sont arrêtées préventivement, le maire ayant décrété une interdiction de rassemblement. La situation reste très tendue, la police craint des émeutes.
Des pierres pour la sécurité – Des inconnus cassent les vitres d’une voiture de vigiles de la STIB avec des pierres, alors que ceux-ci descendent dans la station Clemenceau. Cela s’est déroulé sous l’œil de la caméra de surveillance de la police, mais depuis des mois cette caméra est hors service. A Saint-Guidon aussi, un véhicule de vigiles est vandalisé.
Manifestation sauvage – A Molenbeek, une manifestation sauvage de quelques dizaines de personnes a eu lieu en solidarité avec les soulèvements en Afrique du Nord et pour la diffusion de la révolte partout. Des tracts sont diffusés, des slogans sont tagués sur les banques et sur un bureau de la mutualité socialiste qui se trouve sur le trajet, puis, à la fin de la manif, les vitres d’une banque sont cassées. Les manifestants, qui portaient une banderole « Egypte, Tunisie, ici comme ailleurs, vive la révolte », ont lancé des feux d’artifice et des pétards, et allumé quelques fumigènes.
Une visite furieuse – En pleine journée, un homme entre dans le tribunal de Courtrai. A l’intérieur du bâtiment, il jette un cocktail molotov contre la porte du bureau du juge. Le juge arrive à s’échapper par une autre porte, mais les dégâts sont considérables. Deux jours plus tard, un suspect est arrêté (dénoncé par un « ami »). Il déclare avoir agi par « haine de la justice, de la police et de la société. » Par contre, l’homme en question a été policier dans un village pendant des années. Peut-être est-ce un signe que certaines personnes peuvent quand-même changer ?
Cureghem se fait entendre – Un vendredi soir à Anderlecht, un camion Mercedes et un autre véhicule sont incendiés un peu plus loin. Les deux véhicules sont entièrement détruits.
Le début d’un procès – Devant le Cour d’Assises, le procès contre trois suspects accusés d’avoir tué une policière lors d’un braquage nocturne en 2007 a commencé. Les braqueurs avaient alors ouvert le feu avec des kalachnikovs sur une patrouille de police. Un autre agent est aussi grièvement blessé. Les trois suspects ont tous été placés pendant des mois et des mois dans les horribles modules d’isolement des prisons de Bruges et de Lantin.
Chassons les ambassadeurs – Quelques centaines de personnes ont manifesté devant les ambassades marocaines et libyennes à Bruxelles en solidarité avec les soulèvements en cours ; de nombreux charognards-politicards étaient présents, avec leur volonté de réduire les révoltes à des slogans nationalistes ou pour « un régime démocratique ».
Il y avait un consulat et maintenant… - A La Hague (Pays-Bas), un dimanche matin, des inconnus ont jeté un cocktail molotov contre l’entrée du consulat libyen. Les dégâts sont limités, mais ce représentant du régime se souviendra que la révolte ne connaît pas de frontières.
Alerte… Alerte ! – Comme c’est facile, un coup de fil... A Liège, tout le centre commercial Médiacité a été évacué suite à une fausse alerte à la bombe. Idem à Charleroi, où le Palais de Justice a dû être évacué suite à une alerte à la bombe.
Des tags et encore des tags – La presse dénonce la multitude de graffitis et d’affiches appelant à la solidarité avec la révolte dans les pays arabes, apparus ces derniers temps sur des murs de Louvain.