Un monde sans argent, frontières et papiers


Nous vivons une époque où les gens sont poussés par-dessus bord à un rythme accéléré. Expulsés de leur logement, ils se retrouvent dans la rue. Tandis que nous le voyons tous de nos propres yeux que le nombre de sans-abris augmente rapidement, le CPAS bruxellois n’a trouvé rien de mieux que de fermer cet hiver les portes de son accueil d’urgence pour tous les sans-papiers.

Nous vivons une époque où la sainteté de l’argent, de la propriété et de descendance détermine d’une façon toujours plus brutale qui a encore accès à la société, et qui devra crever à leurs frontières. Mais ce n’est pas l’époque à déterminer nos idées. La société d’aujourd’hui a ses racines dans celle du passé. L’argent, la propriété et la descendance garantissent depuis le début de leur existence l’exclusion, l’exploitation et l’oppression.

Et donc nous continuerons, aussi dans cette époque où les conditions de vie et de contrôle durcissent, toujours à lutter pour rien de moins qu’un monde sans papiers, sans argent, sans frontières. Un monde de liberté est un monde sans oppression et donc aussi sans les moyens qui facilitent l’oppression.